Poète et directeur artistique du festival des Sources Poétiques.
Auteur de plusieurs livres de poésie, son écriture est portée par une approche existentielle et une sensibilité environnementale.
Il habite en lisière de forêt car il aime explorer les confins, ceux du monde comme ceux de l’existence, écrivant sur le voyage, sur la fin de vie et sur les expériences psychédéliques, qu’il étudie avec des médecins à Harvard, aux Etats-Unis.
Son dernier livre, Quand nous étions des loups (éditions Corlevour), part d’un fait vécu : une attaque de loups, à partir de laquelle il déploie un univers poétique à l’approche du sauvage.
Pays : France
EN LIVRES
- Quand nous étions des loups (dessins de Robert Lobet, éd. Corlevour), 2024
- Exister (dessins de Robert Lobet, éd. Margeride), 2021
- Chants du voyageur (dessins de J.-G. Badaire, éd. Corlevour), 2019
- Le rossignol de l’Oronte (éd. Papiers Coupés), 2018
- Métropole oubliée (éd. Lucie), 2016
- en philosophie : Accompagner la détresse existentielle (dir., Presses Universitaires de Franche-Comté), 2025
EN REVUES
- La forge, Arpa, Phoenix, Europe, Les hommes sans épaules, Nunc, revue Geopoetique internationale, Gutter Magazine
EXTRAIT
BABEL
Qu’est-ce que Babel ? t’en souviens-tu mon ami ?
Nous étions frères de sang sans saignées
armée sans chef, le même rêve au corps,
la même couleur, même étendard
– Vraiment ?
Nous goûtions à la même jarre
la peau et la lèvre de la terre
pour qu’encore coule le vin
En ce temps là nous étions frères
– Oui, en ce temps là nous étions frères.
Nous tirions les vaches par la queue
et notre langue savait la chaude rondeur du sein
– Gigantesque !
Nous préférions courir à en oublier de marcher
en ce temps-là nous étions frères
– Oui, je m’en souviens.
Des larmes plein les mains
et des graviers dans les poches
nous terrassions les Cerbères
au diable les lois et les hommes
nous étions libres à jamais
contant l’amour à la folie
ne craignant pas, à deux, d’être attrapés.
Rappelle-toi
quand le temps se faisait lourd et que l’ennui nous gagnait
nous montions sur la colline voir les travaux avancer.
du labeur des hommes je n’ai rien retenu.
quelques vis écrasées…
– « Babel s’est écroulée ! »
Chants du voyageur, Corlevour, 2019.