Originaire de Thessalie, en Grèce, elle vit aujourd’hui en France. Elle est traductrice et poète. Son recueil, J’ai vu Sysiphe heureux (éd. Bruno Doucey, 2020) rassemble trois histoires racontées en vers libres, en français et en grec, et il a remporté le prix Pépite fiction ados du Salon du livre et de la presse jeune en Seine-Saint-Denis / France Télévisions en 2020 ainsi que le prix René Leynaud.
Depuis 2020, elle collabore avec l’Université de Thessalie et l’Institut Français de Thessalonique et elle accompagne des étudiants grecs dans leur parcours « Goncourt choix de la Grèce ». Et depuis janvier 2024, elle fait partie de l’équipe fondatrice de la Maison de la Poésie de Montreuil dirigée par la poète Hala Mohammad.
Dramaturge, elle a également écrit trois adaptations de la trilogie de Sophocle avec le titre : Sous l’œil d’Antigone, et une pièce de théâtre jeune public Têtu.es et Culotté.es pour la compagnie Üburik.
Traductrice, elle a traduit Ceux qui se taisent de Bruno Doucey en grec et le livre de Kristin Ross sur la Commune de Paris, the Communal Luxury, de l’anglais en grec (avec Kimon Schoinas et Iria Grammenou)
Pays : Grèce
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
J’ai fini par acquérir durablement le sentiment de l’éphémère.
Jean Rostand, Carnet d’un biologiste
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule On ne retient rien, on le sait
Pas une goutte
Pas une goutte
Toi aussi tu as coulé Tu m’as fui
C’est ainsi
Et moi je reste
Et moi je dis
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
Peut-être plus tard
Peut-être plus loin
Encore nous deux
Ou pas du tout
Peut-être tout
Peut-être rien
Dire peut-être c’est peut-être fou
Que restera-t-il de tout ça ? De ce qu’on fut
Si tu t’en vas
Bonne route
Et
Je m’en vais aussi
Préférerais-je oublier ?
Voudrais-je m’en souvenir ?
Je ne le sais
Je ne le sais
Mais une chose est certaine
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
Adieu
À tout à l’heure, ami
Au revoir
À jamais
Ça n’a aucune importance Et l’eau est fraîche
Viens !
©Katerina Apostolopoulou